Dans cette partie, nous allons voir comment les différentes pollutions évoquées précédemment ont évolué dans le temps.

Commençons par les chlorures :

Le graphique ci-dessous des MDPA (Mines de Potasse d'Alsace)  nous montre entre autre l'évolution du taux de chlorures en fonction du temps; en effet, on voit bien que les infiltrations en sel par les terrils (représentées en rose) ont diminué et que le taux de chlorures extrait (représenté en bleu) est important. Avec ces deux conditions, la nappe phréatique devrait avoir une diminution de sa salure au cours du temps.

Avec toutes les informations collectées sur d'autres sites, il s'avère que le graphique ci-dessous est vrai.

L’observation depuis 1997 de l’évolution des concentrations moyennes annuelles en nitrates montre une tendance à la diminution.

  On observe une forte augmentation des concentrations observées à partir des années 1970 jusqu’au milieu des années 90, qui est dûe bien-sûr à l'agriculture intensive.
Le taux de nitrates contenu dans la nappe phréatique est resté constant de 2005 à 2009.

Le premier usage intensif d’un pesticide remonte à l’époque de la seconde guerre mondiale d'après le CNRS.

L’atrazine est un herbicide de synthèse de la famille chimique des triazines. Simple d’utilisation et peu coûteuse, l’atrazine a été couramment utilisée en France sur les cultures de maïs à partir de 1962, date de son introduction.

Toutes les préparations contenant cette substance active sont maintenant interdites en France. L’utilisation d’herbicides contenant de l’atrazine a été interdite dès le le 30 septembre 2003.

Pourtant, l’atrazine et ses produits de dégradation (ou métabolites) : desethylatrazine (DEA) et desisopropylatrazine (DIA), sont de très loin les substances les plus fréquemment détectées dans les eaux souterraines, encore aujourd’hui.

Le tableau qui précède nous montre le nombre de stations contaminées dans lesquels la présence de l’atrazine, de la déséthylatrazine, de la deisopropylatrazine et des 3 substances confondues a été détectée entre 1999 et 2006. Pour les années 2005 et 2006, et afin de pouvoir comparer les résultats des années précédentes, il est indiqué entre parenthèses le nombre de stations avec des concentrations supérieures au seuil de quantification de 2004 (à partir de 2005, ce seuil est en effet passé de 0.02 à 0.01 μg/l pour ces 3 substances, d’où une augmentation logique du nombre de quantifications).

L'interdiction de ces trois substances est représentée en pointillés sur le graphique ci-dessous.

Evolution du taux moyen de pesticides atteint à des stations de surveillances en fonction du temps à cours terme

Le nombre de stations contaminées apparaît stable au cours de ces dernières années pour la plupart des solvants chlorés avec des va-et-vient au niveau de l'évolution.

NB : pas de mesures des COHV (Composés Organo-Halogénés Volatils, soit les solvants chlorés) en 2005.

Seules les contaminations au chloroforme semblent avoir réduit en 2006 après une forte augmentation au cours des années 2002-2004.

Globalement, nous avons une amélioration concernant les solvants chlorés.

Evolution du taux moyen de solvants chlorés atteint à des stations de surveillances en fonction du temps à cours terme

En résumé, la nappe phréatique connait une amélioration sur les solvants chlorés, ainsi que sur les chlorures.

De plus, cette dernière connait également une légère amélioration sur les nitrates.

Par contre, la concentration en phytosanitaires sur la nappe phréatique se dégrade du fait de la multiplication des molécules et de leur rémanence.

Pour savoir les conséquences sur l'écosystème, cliquez ici !